Revues de presse


19/12/2024

COVID-19 et paramètres de coagulation : un lien avec la mortalité ?

Allergologie et Immunologie Infectiologie

La pandémie de COVID-19, causée par le SARS-CoV-2, a entraîné des millions de décès dans le monde. Parmi les complications majeures figure une coagulopathie associée, caractérisée par une hypercoagulation et des troubles thromboemboliques. Ces anomalies, liées à une réponse inflammatoire excessive, se manifestent par des thromboses, des embolies pulmonaires ou des AVC et constituent un facteur majeur de mortalité chez les patients gravement atteints. Cette étude a été initiée de sorte à établir l’association entre les paramètres de coagulation et la mortalité chez les patients atteints de COVID-19, mettant en lumière des biomarqueurs potentiels pour évaluer le risque et orienter les soins.

Quels sont les marqueurs de coagulation associés à la mortalité ?

Une méta-analyse de 48 études, incluant 6 969 participants, a comparé les patients décédés à ceux ayant survécu. Les principaux paramètres analysés comprenaient le nombre de plaquettes, le temps de prothrombine (PT), le D-Dimère, l’INR, le fibrinogène et le temps de thromboplastine partielle activée (aPTT).

Les résultats révèlent une thrombocytopénie significative chez les patients décédés, caractérisée par un nombre moyen de plaquettes plus faible comparé aux survivants. Par ailleurs, les niveaux de D-Dimères, de PT et d’INR sont significativement plus élevés chez les patients décédés, indiquant un état d’hypercoagulabilité. En revanche, le fibrinogène et l’aPTT ne montrent pas de différences significatives entre les deux groupes.


COVID-19 et paramètres de coagulation : un lien déterminant avec la mortalité

Cette étude souligne le rôle clé des paramètres de coagulation, tel que le D-Dimère et le PT, dans l’évaluation de la gravité et du risque de mortalité chez les patients atteints de COVID-19. La thrombocytopénie, déjà reconnue comme marqueur de sévérité, est également confirmée comme un indicateur fiable de mauvais pronostic. Ces données appuient donc l’idée d’intégrer des tests de coagulation systématiques dans le suivi clinique pour identifier rapidement les patients à haut risque et optimiser les stratégies thérapeutiques, notamment par l’utilisation d’anticoagulants.  

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Source(s) :
Abdollahi, A., et al. (2024). The association between mortality due to COVID-19 and coagulative parameters: a systematic review and meta-analysis study. BMC infectious diseases, 24(1), 1373. ;

La sclérose en plaques (SEP) est une maladie auto-immune chronique du système nerveux central, caractérisée par une inflammation, une démyélinisation et des troubles moteurs qui altèrent la qualité de vie. Malgré les traitements immunomodulateurs existants, la fatigue chronique et les limitations fonctionnelles restent des symptômes largement non adressés, mettant en évidence un besoin urgent de thérapies complémentaires.

Dans ce contexte, cette étude explore l’entraînement de résistance (RT) comme approche non pharmacologique pour améliorer la force musculaire, les performances fonctionnelles et la qualité de vie des femmes atteintes de SEP.


Comment l’entraînement de résistance améliore-t-il les capacités fonctionnelles et la qualité de vie dans la SEP ?

40 femmes ont été sélectionnées puis réparties en trois groupes :
  • Groupe contrôle sain (HCON) ;
  • Groupe SEP sans entraînement de résistance (SEP+non-RT) ;
  • Groupe SEP avec entraînement de résistance (SEP+RT).

Les participantes ont été évaluées avant et après une intervention de 12 semaines. Les tests incluaient des mesures de force musculaire, des capacités fonctionnelles et des marqueurs biologiques liés aux stress oxydatif (MDA, SOD, GPx). La qualité de vie et la fatigue ont également été mesurées à l’aide de questionnaires validés.

Le groupe SEP+RT a montré une amélioration significative de la force musculaire et des capacités fonctionnelles
, surpassant à la fois les groupes SEP+non-RT et HCON. Une réduction notable de la fatigue ainsi qu’une amélioration de la qualité de vie ont également été observées dans ce groupe. En revanche, les changements dans les marqueurs du stress oxydatif ne sont pas significatifs, suggérant que les bénéfices de l’entraînement de résistance pourraient être davantage liés à des mécanismes physiologiques et fonctionnels qu’à une modulation du stress oxydatif.

L’entraînement de résistance : une voie prometteuse pour transformer la prise en charge de la SEP

Cette étude met en lumière les bénéfices d’un entraînement de résistance structuré et supervisé pour améliorer les fonctions motrices, réduire la fatigue et rehausser la qualité de vie des femmes atteintes de SEP. Bien que les effets sur le stress oxydatif restent à approfondir, les données suggèrent que le renforcement musculaire pourrait être une stratégie clé dans la prise en charge personnalisée de cette maladie complexe. 

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Source(s) :
Nezhad, N. N., et al. (2024). Resistance training improves functional capacities in women with multiple sclerosis: a randomized control trial. BMC neurology, 24(1), 457. ;

L'endométriose est une maladie inflammatoire chronique modulée par les niveaux d’œstrogènes, caractérisée par la présence de lésions endométriales ectopiques et un environnement pro-inflammatoire. Cette pathologie est associée à une dysbiose microbienne, un déséquilibre des communautés bactériennes affectant les tractus gastro-intestinal (GI) et urogénital (UG). Ces altérations microbiennes semblent non seulement résulter de l’inflammation mais également jouer un rôle actif dans la progression de la maladie et des symptômes.

Pour mieux comprendre ces interactions et optimiser les stratégies thérapeutiques, cette étude analyse l’impact des facteurs hormonaux, des comportements sexuels et des interventions chirurgicales sur le microbiote des patientes atteintes d’endométriose.

Quels facteurs clefs influencent la dysbiose chez les patientes atteintes d’endométriose ?

Cette étude a comparé 33 patientes atteintes d’endométriose à 15 témoins en bonne santé, en analysant des échantillons de selles, d’urine et de frottis vaginaux. Les profils microbiens ont été déterminés grâce au séquençage de la région V4 du gène 16S rRNA. L’impact des traitements hormonaux, des interventions chirurgicales et du nombre de partenaires sexuels sur le microbiote GI et UG a été examiné.

L’analyse des résultats démontre que les patientes atteintes d’endométriose présentent un microbiote distinct marqué par une diminution de la diversité et une altération des profils bactériens GI et UG. À ce titre, les genres bactériens tels que Lactobacillus (tractus vaginal) ou Bacteroidetes et Firmicutes (tractus GI) sont particulièrement affectés. Ces travaux suggèrent par ailleurs qu’un nombre accru de partenaires sexuels exacerbe la dysbiose et limite les bénéfices des traitements. En revanche, les interventions chirurgicales et traitements hormonaux contribuent à restaurer partiellement l’homéostasie microbienne, bien que leur efficacité varie selon le site et les caractéristiques des patientes.

Vers une prise en charge personnalisée de l’endométriose

Cette étude souligne l’importance de considérer les facteurs microbiens dans la gestion de l’endométriose. L'association entre microbiote, traitements et comportements sexuels pourrait guider le développement de nouvelles approches thérapeutiques. La combinaison de traitements hormonaux, chirurgicaux et antimicrobiens pourrait par ailleurs offrir une voie prometteuse pour restaurer un microbiote sain, améliorer la réponse au traitement et limiter la progression de la maladie.

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Source(s) :
Do, H., et al. (2024). Influence of hormonal factors, number of sexual partners, surgical intervention on gastrointestinal and urogenital microbiota of patients endometriosis. Archives of medical research, 55(8), 103112. Advance online publication. ;

18/12/2024

Sepsis et interleukine, un lien ?

Allergologie et Immunologie Infectiologie

Le sepsis, réponse inflammatoire systémique causée par une infection, est une pathologie grave et fréquente chez les personnes âgées. Des prédispositions génétiques, notamment des variations dans les gènes régulant les réponses immunitaires, jouent un rôle clé dans sa survenue. L’interleukine-8 (IL-8), cytokine essentielle à la chimiotaxie des neutrophiles, est particulièrement impliquée dans l’inflammation, et ses niveaux élevés sont associés à la gravité du sepsis. Plus spécifiquement, des études suggèrent que le polymorphisme rs4073 du gène IL-8 pourrait accroître la susceptibilité au sepsis. Les résultats étant contradictoires, cette étude explore l’association entre le polymorphisme rs4073 du gène de l’IL-8 et la susceptibilité au sepsis chez l’adulte.

Quel est le rôle de l’interleukine-8 dans le sepsis ?

480 patients atteints de sepsis ont été comparés à 840 individus sains en utilisant la technique de PCR-RFLP pour analyser les données génétiques.

En savoir plus.
La PCR-RFLP (Polymerase Chain Reaction - Restriction Fragment Length Polymorphism) est une technique moléculaire utilisée pour détecter des variations génétiques (polymorphismes) spécifiques dans l'ADN. Elle combine deux étapes principales : l'amplification d'un fragment d'ADN cible par PCR et son digestion enzymatique par des enzymes de restriction.


L’étude a identifié trois génotypes (AA, TA, TT) du polymorphisme rs4073. Les résultats montrent par ailleurs que le génotype TT et l’allèle T sont significativement associés à un risque accru de sepsis, probablement en raison d’une régulation accrue de l’expression de l’IL-8, entraînant des niveaux plus élevés de cette cytokine pro-inflammatoire dans le sang. Cependant, une méta-analyse de quatre études antérieures n’a pas confirmé ce lien, probablement en raison d’une forte hétérogénéité entre les études et de la taille limitée des échantillons.


Le polymorphisme IL-8 rs4073, une piste prometteuse pour la prédiction et la gestion personnalisée du sepsis

Les données actuelles suggèrent que le polymorphisme rs4073 du gène de l’IL-8 pourrait jouer un rôle clé dans la régulation des réponses inflammatoires. Bien que des travaux supplémentaires soient nécessaires pour valider ces résultats, ils soulignent l’importance d’intégrer ces variations génétiques dans des stratégies de médecine personnalisée. Cela pourrait en effet permettre d’identifier les individus à risque et de développer des traitements ciblés pour une gestion optimisée du sepsis.

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Source(s) :
Han, T., et al. (2024). The association between interleukin-8 gene polymorphism and the risk of sepsis in older adults. Journal of orthopaedic surgery and research, 19(1), 804 ;

17/12/2024

Une efficacité des applications mobiles de santé pour la gestion du stress ?

Médecine Générale Santé Publique et Médecine Sociale

Le stress constitue un problème majeur dans nos sociétés modernes, affectant à la fois la santé mentale et physique. Qu’il soit lié au travail, aux pressions sociales ou aux difficultés quotidiennes, le stress peut entraîner des troubles telles que l’anxiété, la dépression, les insomnies ou encore des maladies cardiovasculaires et immunitaires. Le stress chronique fragilise également l’organisme et augmente le risque de maladies à long terme. Face à ce défi, des solutions simples, accessibles et efficaces sont nécessaires pour aider la population à mieux gérer le stress et préserver son bien-être.

Dans ce contexte, les applications mobiles de santé (mHealth) apparaissent comme une solution innovante et prometteuse, en raison de leur accessibilité, de leur flexibilité et de leur capacité à toucher un large public. Cette étude explore l’efficacité de ces applications mHealth pour la gestion du stress.


Les applications mHealth sont-elles vraiment efficaces pour réduire le stress ?

80 études randomisées contrôlées incluant 16.097 participants ont été sélectionnées et analysées. Les critères d’évaluation comprenaient des mesures auto-déclarées (symptômes psychologiques et détresse) et des paramètres physiologiques (réponse cardiaque, activité hormonale, variabilité de la fréquence cardiaque).

Les applications mHealth montrent un effet modéré mais significatif sur le stress auto-déclaré, avec des variations selon le type de contrôle. L’effet est plus élevé avec un contrôle inactif, modéré avec un contrôle actif non spécifique et plus faible face à un contrôle actif spécifique. Ces effets se maintiennent jusqu’à 3 mois après l’intervention, diminuent au-delà.


Concernant les résultats physiologiques, les effets sont modestes mais significatifs. Les stratégies les plus efficaces incluent la relaxation musculaire/respiratoire et la méditation, avec des améliorations marquées dans les réponses aiguës au stress et en contexte laboratoire, où les conditions sont mieux contrôlées. Parmi les indicateurs physiologiques, des bénéfices sont observés pour la variabilité de la fréquence cardiaque (HRV) et la fréquence respiratoire.


Enfin, l’efficacité des applications mHealth dépend de plusieurs facteurs clés : une utilisation régulière et prolongée, ainsi qu’un guidage personnalisé sous forme de feedback, qui améliore significativement les résultats par rapport aux interventions non guidées.



Les applications mHealth, un outil clé pour la santé publique

Les applications mHealth représentent une solution efficace et accessible pour gérer le stress au sein de la population générale. Bien que leurs effets restent modestes, des stratégies comme la relaxation et la méditation se révèlent particulièrement bénéfiques. Pour optimiser leur efficacité, il est essentiel d’intégrer des technologies avancées telles que le feedback personnalisé et les capteurs portables, tout en renforçant les études à long terme pour évaluer leur impact sur le stress chronique. En combinant différentes approches multimodales, ces outils pourraient devenir un levier essentiel dans les stratégies préventives et les politiques de santé publique.

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Source(s) :
Sîrbu, V., et al. (2024). Efficacy of app-based mobile health interventions for stress management: A systematic review and meta-analysis of self-reported, physiological, and neuroendocrine stress-related outcomes. Clinical psychology review, 114, 102515. ;

17/12/2024

Application mobile et gestion du syndrome métabolique

Médecine Générale Santé Publique et Médecine Sociale

Le syndrome métabolique (MetS) se caractérise par une combinaison de troubles métaboliques tels que l’obésité abdominale, l’hypertension ou l’hyperglycémie. La progression rapide de l’obésité, associée à des comportements alimentaires inappropriés, aggrave le MetS, en faisant un enjeu majeur de santé publique. Principalement lié à une alimentation déséquilibrée et à un mode de vie sédentaire, il accroît considérablement le risque de maladies cardiovasculaires et de diabète de type 2. Pour lutter efficacement contre ses complications, il est impératif de promouvoir des solutions durables visant à améliorer les habitudes alimentaires, encourager l’activité physique et favoriser un meilleur contrôle du poids.

Cette étude explore l’impact d’une application mobile de pleine conscience (MMA) combinée à une intervention sur le mode de vie (CLI) sur la perte de poids et le comportement alimentaire chez les adultes atteints de MetS.


Les applications mobiles améliorent-elles réellement le contrôle alimentaire dans le syndrome métabolique ?

30 participants âgés de 20 à 75 ans ont été sélectionnés puis répartis aléatoirement dans deux groupes :
  • CLI seul : séances hebdomadaires d’exercices et de conseils nutritionnels sur 13 semaines, suivies de consultations téléphoniques.
  • CLI + MMA : même programme CLI, complété par une utilisation quotidienne de l’application mobile de pleine conscience.

Les critères d’évaluation incluaient la perte de poids et les comportements alimentaires (alimentation restrictive, émotionnelle et externe). L’adhérence à l’application a également été suivie sur 26 semaines.

Les résultats révèlent une perte de poids modérée dans les deux groupes, sans différence significative. En revanche, le groupe CLI+MMA a montré une amélioration notable du comportement alimentaire restrictif, traduisant un meilleur contrôle de l’apport calorique. Aucune différence notable n’a été observée concernant l’alimentation émotionnelle ou externe. L’adhérence à l’application a diminué progressivement, passant de 6,6 jours/semaine au début de l’étude à 2 jours/semaine à 26 semaines. Enfin, les deux groupes ont montré un haut niveau de satisfaction et un taux de suivi de 100 %.



Une solution prometteuse mais perfectible pour la gestion du syndrome métabolique

L’intégration d’une application mobile de pleine conscience à une intervention sur le mode de vie s’est révélée faisable et bien acceptée par les participants. Bien que son impact sur la perte de poids soit comparable à celui de la CLI seule, l’application a démontré des bénéfices significatifs sur le comportement alimentaire restrictif, un élément essentiel pour le contrôle du poids. Toutefois, des études supplémentaires sont nécessaires pour identifier des stratégies efficaces afin d’améliorer l’adhérence aux interventions basées sur la pleine conscience.

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Source(s) :
Matsuhisa, T., et al. (2024). Impact of a Mindfulness Mobile Application on Weight Loss and Eating Behavior in People with Metabolic Syndrome: a Pilot Randomized Controlled Trial. International journal of behavioral medicine, 31(2), 202–214 ;

16/12/2024

MMP-9 comme marqueur diagnostique de l’endométriose

Gynécologie et Obstétrique

L’endométriose est une affection gynécologique fréquente, associée à des douleurs chroniques, une infertilité et une qualité de vie réduite. Malgré les progrès médicaux, les méthodes diagnostiques actuelles restent limitées dans la détection précoce et l’évaluation des lésions légères. Cette étude explore le potentiel de la métalloprotéinase matricielle-9 (MMP-9) comme biomarqueur sérique fiable pour le diagnostic précoce et une stratification de la gravité de la maladie.

MMP-9 : Une clé pour le diagnostic précoce de l’endométriose ?

15 études incluant 996 patientes atteintes d'endométriose ont été sélectionnées et comparées à 582 témoins. Les résultats montrent que les niveaux sériques de MMP-9 sont significativement plus élevés chez les patientes atteintes d’endométriose par rapport aux témoins sains (p < 0,0001). L’analyse par sous-groupes indique par ailleurs que les concentrations de MMP-9 augmentent avec la gravité de la maladie (stades avancés (III-IV) versus stades précoces (I-II)). Ces travaux confirment enfin une surexpression du gène MMP-9 dans les tissus endométriaux, accompagnée de l’activation de voies impliquées dans la régulation immunitaire, la différenciation des lymphocytes T et la production de cytokines TNF, mettant en évidence le rôle clé de MMP-9 dans l’inflammation liée à l’endométriose.

Vers une nouvelle ère dans la prise en charge de l’endométriose

Les résultats mettent en évidence le potentiel du MMP-9 comme biomarqueur spécifique pour le diagnostic de l’endométriose et sa différenciation des autres affections gynécologiques. Toutefois, des études complémentaires, incluant des cohortes élargies et des méthodologies standardisées, sont essentielles pour valider ces conclusions et établir des seuils diagnostiques fiables. Ces avancées pourraient constituer une étape décisive vers un diagnostic précoce plus fiable, facilitant une prise en charge clinique optimisée et mieux ciblée.

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Source(s) :
Huang, Q., et al. (2024). MMP-9 as a clinical marker for endometriosis: a meta-analysis and bioinformatics analysis. Frontiers in endocrinology, 15, 1475531 ;

Le papillomavirus humain (HPV) est l’infection sexuellement transmissible la plus fréquente, surtout chez les femmes en âge de procréer. Bien qu’il soit principalement connu pour son rôle dans les lésions du col de l'utérus et le cancer cervical, en particulier avec les génotypes à haut risque comme HPV 16 et 18, son impact sur la grossesse demeure mal compris. Plusieurs études suggèrent un lien entre le HPV et des complications telles que les troubles hypertensifs de la grossesse (HDP), le diabète gestationnel (DG) et les nouveau-nés de faible poids (SGA). Cependant, les résultats sont contradictoires, en raison de méthodologies et de définitions variables. Une meilleure compréhension est essentielle pour améliorer la prise en charge des femmes enceintes atteintes d’HPV.

Les infections à HPV influencent-elles réellement les complications de la grossesse ?

950 femmes enceintes ont été sélectionnées pour évaluer le lien entre les infections à HPV et des complications associées à la grossesse. L’étude a analysé l’ADN du HPV dans des échantillons d’urine collectés à mi-gestation et à l’accouchement, permettant d’identifier 28 génotypes, dont 12 à haut risque (HPV-HR). Les complications surveillées incluent les troubles hypertensifs (HDP), le diabète gestationnel (DG) et les nouveau-nés de faible poids pour l’âge gestationnel (SGA). Des modèles de régression ont été utilisés pour évaluer les associations potentielles.

Les résultats démontrent que 40 % des femmes sont positives pour un génotype HPV, dont 24 % pour des HPV à haut risque. Cependant, aucune association significative n’a été trouvée entre ces infections et les complications mentionnées. La persistance des infections pendant la grossesse ne modifie pas non plus ces résultats, qui mettent donc en lumière la complexité des interactions entre le HPV et la physiologie de la grossesse.

Infections à HPV pendant la grossesse : que retenir ?

Cette étude montre que les infections à HPV, y compris celles à haut risque, n’augmentent pas le risque de complications majeures pendant la grossesse, apportant ainsi des informations rassurantes pour les patientes et leurs soignants. Toutefois, des recherches sont nécessaires pour approfondir l’impact de la vaccination HPV sur les résultats obstétriques. Il est aussi crucial d’informer les femmes enceintes sur la nature fréquente et transitoire du HPV, afin de réduire leur anxiété et la stigmatisation associée à cette infection.
 

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Source(s) :
Værnesbranden, M. R., et al. (2024). Human papillomavirus infections during pregnancy and adverse pregnancy outcomes: a Scandinavian prospective mother-child cohort study. BMC pregnancy and childbirth, 24(1), 764 ;

La malaria, une maladie endémique touchant près de 249 millions de personnes chaque année, reste une priorité de santé publique mondiale. Face aux limites des méthodes de diagnostic actuelles, la recherche de nouveaux biomarqueurs efficaces pour distinguer les formes sévères et non sévères devient une priorité. Dans ce contexte, le MCP-1/CCL-2, une chimiokine clé dans la réponse inflammatoire, émerge comme un candidat potentiel pour le diagnostic de la maladie et de sa sévérité.

Cette étude a été initiée afin de déterminer si le MCP-1/CCL-2 est un marqueur fiable pour le diagnostic de la maladie et de sa sévérité.

MCP-1/CCL-2 : un marqueur potentiel pour le diagnostic de la malaria ?

Trente-trois études incluant 6 804 participants, principalement originaires d’Afrique et d’Asie – où la malaria est endémique – ont été sélectionnées. Les niveaux sanguins de MCP-1/CCL-2 ont été analysés par dosages ELISA et essais basés sur des billes.

Ces travaux démontrent qu’il n’y a pas de différence significative dans les niveaux de MCP-1/CCL-2 entre les individus infectés et non infectés. En revanche, une augmentation notable des niveaux de MCP-1/CCL-2 a été observée chez les patients atteints de malaria sévère. Pour finir, les travaux démontrent que la géographie et l’âge des participants influent significativement sur les niveaux de MCP-1/CCL-2. Par exemple, les enfants infectés présentent des niveaux plus élevés que les adultes.


Potentiel et limites des marqueurs inflammatoires

Bien que le MCP-1/CCL-2 montre un potentiel en tant que biomarqueur pour les formes sévères de la malaria, son absence de spécificité pour les formes moins graves limite son usage diagnostique. L’exploration de chimiokines supplémentaires, en combinaison avec le MCP-1/CCL-2, pourrait améliorer la précision diagnostique. À terme, l’intégration de ces biomarqueurs dans des outils diagnostiques rapides et accessibles pourrait transformer les stratégies de détection et de gestion clinique, ouvrant la voie à une meilleure prise en charge de la maladie.  

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Source(s) :
Kotepui, M., et al. (2024). A systematic review and meta-analysis of blood level of MCP-1/CCL-2 in severe and uncomplicated malaria. Scientific Reports, 14(1), 28738. ;

La chirurgie robotique n'est plus une technologie du futur : elle s’impose aujourd’hui comme une norme dans la prise en charge des pathologies complexes. En urologie, des interventions comme la néphrectomie, la prostatectomie ou la cystectomie bénéficient particulièrement de ces innovations, avec une précision accrue et une réduction des risques opératoires. Depuis plus de deux décennies, le système da Vinci domine ce domaine grâce à ses performances éprouvées, mais son coût élevé limite son accessibilité. Dans ce contexte, le Kangduo (KD), un robot chirurgical développé récemment, émerge comme une alternative prometteuse. Une question se pose : peut-il rivaliser avec le leader établi qu’est le da Vinci ?

Kangduo peut-il s’imposer face à da Vinci ?

201 patients adultes ayant subi des chirurgies urologiques - néphrectomie, cystectomie ou encore prostatectomie - ont été sélectionnés puis répartis en deux groupes selon le système utilisé (Kangduo ou da Vinci). Les performances des deux robots ont été comparées à travers plusieurs critères : temps opératoire, perte sanguine, complications postopératoires et satisfaction des patients.

Les résultats montrent que, bien que le temps opératoire soit plus long avec le système KD (180 min contre 130 min pour da Vinci), ce dernier présente des avantages notables. En effet, la perte sanguine est réduite, diminuant ainsi les risques d’hémorragie. De plus, les complications postopératoires sont moins fréquentes, avec une incidence d’infections de 11,7 % contre 29,1 % pour da Vinci, et une fièvre de 15 % contre 30,5 %. La satisfaction des patients est comparable entre les deux systèmes, avec un taux supérieur à 95 % dans les deux groupes. Enfin, le coût du système KD représente environ 25-30 % de celui du système da Vinci, offrant ainsi un avantage économique considérable.


Kangduo, une alternative prometteuse en chirurgie robotique

Le système Kangduo offre des performances comparables à celles du da Vinci, avec des avantages notables, tels qu’une perte sanguine réduite et un taux de complications postopératoires inférieur. Bien que le temps opératoire soit actuellement plus long avec le système KD, ce délai pourrait diminuer à mesure que les chirurgiens se familiarisent avec cette technologie.  

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Source(s) :
Wen, Z., et al. (2024). KangDuo surgical robot versus da Vinci robotic system in urologic surgery: a systematic review and meta-analysis. Journal of robotic surgery, 19(1), 6. ;

La chirurgie du strabisme est essentielle pour corriger l’alignement des yeux et restaurer une vision binoculaire. Elle requiert une anesthésie efficace pour minimiser la douleur et optimiser les résultats. Parmi les innovations récentes, la dexmedetomidine, un agoniste des récepteurs alpha-2, se positionne comme un adjuvant prometteur aux anesthésiques locaux. Mais quelle est la meilleure voie d'administration — intraveineuse ou péribulbaire ? Cet article explore les avantages de ces deux approches.

Quelle est meilleure voie d’administration pour la dexmedetomidine ?

Dans cette étude, 46 patients adultes subissant une chirurgie du strabisme ont été sélectionnés puis répartis en deux groupes :
  • Intraveineuse. Administration de 50 µg de dexmedetomidine par perfusion, suivie d’un bloc péribulbaire standard.
  • Péribulbaire. Ajout de 50 µg de dexmedetomidine directement au mélange anesthésique local.

Cette étude démontre tout d’abord que la voie péribulbaire offre une analgésie postopératoire plus longue de 3,2 heures par rapport à la voie intraveineuse. De manière similaire, une durée significativement plus longue a été observée pour le bloc moteur dans le groupe péribulbaire. Concernant la durée opératoire, l’administration intraveineuse a permis une chirurgie plus courte. Pour finir, les scores de satisfaction des patients et des chirurgiens étaient plus élevés dans le groupe péribulbaire.

Dexmedetomidine : Vers de nouvelles perspectives en anesthésie chirurgicale

Cette étude démontre que la dexmedetomidine en anesthésie péribulbaire se distingue par ses bénéfices en termes de confort patient et d’efficacité. Cependant, l’administration intraveineuse reste une alternative viable pour des interventions plus rapides grâce à une sédation accrue. Des études multicentriques à échantillons élargis sont désormais nécessaires pour confirmer ces résultats, affiner les protocoles anesthésiques et explorer de potentielles applications de la dexmedetomidine dans d'autres contextes chirurgicaux nécessitant des blocs régionaux. 

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Source(s) :
Ghazaly, H. F., et al. (2024). Intravenous Versus Peribulbar Dexmedetomidine as an Adjunct to Local Anesthetics in Strabismus Surgery: A Randomized, Double-blinded Clinical Trial. Pain physician, 27(8), E819–E827. ;

Les troubles neurodéveloppementaux (TND), tels que l'autisme (ASD), le trouble déficitaire de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) et le syndrome de Tourette (ST), affectent significativement la qualité de vie des enfants et de leurs familles. Bien que leur étiologie soit complexe et multifactorielle, des études récentes ont exploré le rôle potentiel des infections virales, notamment des herpès virus humains (HHV), comme facteur déclencheur ou aggravant.

Cette étude examine le lien de causalité entre l’infection par les HHV et ces troubles neurodéveloppementaux.

Quel lien entre les troubles neurodéveloppementaux et les infections virales ?

En s’appuyant sur des bases génomiques européennes, les chercheurs ont étudié des variantes génétiques associées aux infections par les HHV (HSV, VZV, EBV, CMV) et analysé leur impact potentiel sur l’ASD, le TDAH et le ST. Ces analyses n’ont révélé aucune association significative entre les infections génétiquement prédites par les HHV et le risque de TND. De manière similaire, les analyses de sensibilité (leave-one-out) n'ont montré aucun biais majeur lié à des variantes spécifiques.

En parallèle, vingt-sept études observationnelles ont été examinées pour évaluer les liens cliniques entre les infections par les HHV et les TND. Les résultats, plus contrastés, mettent en évidence une association significative entre le CMV, le HHV-6 et l'ASD. Concernant l’EBV et le CMV, un risque accru de ST a été identifié dans la population chinoise. Enfin, aucune corrélation claire entre le HSV ou le HHV-7 et les TND n’a été établie.


Vers une meilleure compréhension du rôle des herpès virus dans les troubles neurodéveloppementaux

Les résultats actuels indiquent que si les analyses génétiques n'établissent pas de causalité directe, les données observationnelles suggèrent des liens significatifs entre certains herpès virus humains (CMV, HHV-6, et EBV) et des troubles neurodéveloppementaux spécifiques. Ces disparités pourraient s'expliquer par des facteurs tels que les variations géographiques, les différences dans les méthodes de détection ou encore les susceptibilités génétiques des individus.

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Source(s) :
Fang, L., et al. (2024). Association between human herpesviruses infections and childhood neurodevelopmental disorders: insights from two-sample mendelian randomization analyses and systematic review with meta-analysis. Italian Journal of Pediatrics, 50(1 ;

La polyarthrite rhumatoïde (PR) est une maladie auto-immune systémique qui touche les articulations, entraînant douleur et invalidité. Si des facteurs comme le tabagisme et la pollution sont bien connus pour augmenter le risque de PR, l'impact de l'alimentation reste moins bien compris. Certaines études suggèrent qu'une alimentation riche en fruits, légumes et oméga-3 pourrait réduire l'inflammation, tandis que d'autres aliments, comme le thé ou le café, pourraient aggraver la maladie. Compte tenu de l'incidence croissante de la PR, il est essentiel de comprendre le rôle de l'alimentation dans son développement pour améliorer la prévention et les traitements.

Cette analyse explore les relations dose-réponse entre divers aliments et le risque de PR.

Comment l’alimentation influence-t-elle le risque de polyarthrite rhumatoïde ?

Cette étude analyse 30 études prospectives, incluant près de 3 millions de participants et 9 677 cas de PR. Elle examine la consommation de 32 aliments et boissons, allant des fruits à l'alcool. Une analyse dose-réponse a également été effectuée pour identifier les liens entre ces habitudes alimentaires et le risque de développer la PR.

Les résultats montrent que certains aliments peuvent réduire le risque de PR. Par exemple, chaque augmentation de 2 unités d'alcool par semaine diminue le risque de 4 %. De manière similaire, les fruits (+80 g/jour) réduisent le risque de 5 %, contre 3% pour les céréales (+30 g/jour). En revanche, la consommation de thé (+1 tasse/jour) augmente le risque de 4 %.

L'alimentation comme facteur de prévention de la Polyarthrite Rhumatoïde

Cette étude révèle que des ajustements alimentaires ciblés, tels que la consommation de fruits, de céréales, de poissons gras et la supplémentation en vitamine D, pourraient réduire le risque de PR. A contrario, le rôle du thé et du café reste controversé, nécessitant des recherches supplémentaires. Ces données ouvrent ainsi la voie à des recommandations alimentaires personnalisées, essentielles pour la prévention et la gestion de la PR, et pourraient transformer l'approche clinique des maladies auto-immunes.

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Source(s) :
Dong, Y., et al. (2024). Dose–Response Associations Between Diet and Risk of Rheumatoid Arthritis: A Meta-Analysis of Prospective Cohort Studies. Nutrients, 16(23), 4050 ;

La sédentarité croissante chez les étudiants universitaires constitue un problème de santé publique mondial. Près de 30 % des étudiants ne respectent pas les recommandations minimales d'activité physique, ce qui augmente les risques de maladies chroniques comme l’obésité, le diabète et les maladies cardiovasculaires. Face à ce défi, les technologies numériques, telles que les applications mobiles, les objets connectés et les plateformes sociales, offrent une opportunité novatrice pour encourager les jeunes adultes à adopter un mode de vie plus actif.

Cette étude examine l’efficacité des interventions numériques pour promouvoir l’activité physique dans cette population.

Les interventions numériques peuvent-elles améliorer l'activité physique des étudiants universitaires ?

Huit essais contrôlés randomisés portant sur 569 étudiants âgés de 18 à 29 ans ont été analysés. Les technologies numériques incluent des applications mobiles, des messages texte personnalisés et des dispositifs portables tels que podomètres et smartwatches. Les indicateurs clés mesurés sont : l’activité physique légère (LPA), l’activité physique modérée à intense (MVPA), le temps de sédentarité (ST) et le nombre de pas quotidien.

L’analyse des résultats démontre une augmentation significative du nombre de pas quotidiens chez les étudiants bénéficiant des interventions numériques, par rapport aux groupes témoins. En revanche, aucun effet significatif n’a été observé sur l’activité physique légère (LPA), modérée à intense (MVPA) ou le temps de sédentarité (ST), bien qu’une légère tendance favorable ait été notée. Ces résultats soulignent l’efficacité des outils numériques pour encourager des comportements actifs simples comme la marche, mais révèlent leurs limites pour influer sur des activités plus exigeantes ou réduire la sédentarité.


Les technologies numériques : un levier clé pour promouvoir l'activité physique chez les étudiants

Cette étude démontre que les technologies numériques montrent un potentiel significatif pour promouvoir la marche quotidienne chez les étudiants, un indicateur clé de leur santé physique et mentale. Cependant, leur impact reste limité pour les activités physiques modérées à intenses et la réduction de la sédentarité. Pour maximiser leur efficacité, il est crucial de développer des programmes personnalisés, d’intégrer des éléments sociaux et de proposer des stratégies plus diversifiées. Avec l’évolution des technologies, ces outils numériques pourraient devenir un élément clé des politiques de santé pour les jeunes adultes.  


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Source(s) :
Bi, S., et al. (2024). Effectiveness of Digital Health Interventions in Promoting Physical Activity Among College Students: Systematic Review and Meta-Analysis. Journal of medical Internet research, 26, e51714 ;

Le déclin de la condition physique chez les enfants et adolescents est une problématique préoccupante. Selon l’OMS, moins de 20 % des jeunes respectent en effet les recommandations d’activité physique quotidienne, ce qui les expose à des risques accrus d’obésité, de diabète de type 2 et de maladies cardiovasculaires. Face à cette réalité, l’entraînement aérobique (ET) et musculaire (RT) apparaît comme un levier clé pour le développement physique des jeunes. Mais quel type d’entraînement est le plus efficace ?

En savoir plus.
L’entraînement aérobique, axé sur l’amélioration de l’endurance cardiorespiratoire, contribue à renforcer le cœur, à optimiser la circulation sanguine et à augmenter la capacité d’effort. L’entraînement musculaire, qui cible le renforcement des muscles et des os, joue un rôle crucial dans la prévention des blessures, l’amélioration de la posture et le soutien de la croissance osseuse.


Quelle efficacité pour l’entraînement combiné ?

Cette étude a analysé l’impact de l’entraînement combiné (CT), qui associe ET et RT, sur la condition physique de 2658 jeunes âgés en moyenne de 14,32 ans. Les chercheurs ont évalué des indicateurs clés tels que le VO2 max (endurance cardiovasculaire) et la puissance musculaire (saut vertical - CMJ).

 Les résultats montrent que :
  • Endurance cardiovasculaire : CT et ET offrent des améliorations similaires du VO2 max, mais l’alternance ET-RT (groupe CRED) enregistre les meilleurs scores.
  • Puissance musculaire : CT surpasse RT seul pour le saut vertical, avec les entraînements consécutifs RT-ET (CRE) obtenant les résultats les plus élevés.
  • Force des membres inférieurs : Le RT isolé reste le plus performant. De manière globale, toutes ces approches, y compris le HIIT, surpassent les sports d’équipe pour améliorer le VO2 max.

Entraînement combiné : une stratégie efficace pour améliorer la condition physique des jeunes

Cette analyse confirme que l’entraînement combiné est une stratégie efficace pour améliorer simultanément l’endurance cardiovasculaire et la puissance musculaire chez les jeunes, surpassant souvent les approches isolées. L’association ou l’alternance d’ET et RT permet d’optimiser les performances physiques, tandis que des méthodes comme le HIIT ou le CRE offrent des bénéfices notables en explosivité et endurance. Les recherches futures devront explorer les mécanismes sous-jacents et adapter les programmes en fonction des caractéristiques individuelles pour des interventions encore plus personnalisées.

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Source(s) :
Li, Z., et al. (2024). Synergistic Effects of Concurrent Aerobic and Strength Training on Fitness in Children and Adolescents: A Multivariate and Network Meta-Analysis. Scandinavian journal of medicine & science in sports, 34(11), e14764 ;